anNa - Bio - story

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anNa

My name is Anthi. For my work, "anNa." I was born in Athens, in 1985; and I was not born alone. Life brought me here with a twin... a boy. And so began my own journey into the magical world of oppositions; of contradictions; of males and females; of conflicts; of inevitable acquaintances and equally inevitable separations. The journey from one to two and back again. From the hard purity of black and white, to the land of shades; the land of salvation. Unwittingly... I had already begun my journey into Art.

I’ve studied theater; as a researcher; and traveled as one too. I went to Europe and then to my so dear Asia. I met people, places, cultures and their stories. I discovered worlds, arts and scenes I recognised my self into. Ways in which eyes can see... Eyes through which the world was made. A story of people, whose child, I was too.

This recognition was not merely an academic insight, an artistic concept, or a spiritual doctrine - It was simply the rhythm of existence, alive and immediate.

What drew me was never the art as aesthetics. It was not the theater, the calligraphy, the drawings, the texts as such. It was all of these together as different manifestations of the intellect, the physical, and the energy that connects them: that invisible force we call "feeling". But most of all, it was what lay beyond them: The living science behind the arts. The life itself; expressed in some of the most profound and luminous forms one can encounter. That was what captivated me — that unity; that natural pulse that flows through all things. And it was all there, translated as art, revealing the quiet poetry hidden even within the most ordinary or brutal moments of being.

Returning from these journeys, I dove fully into the encounter — into action, into presence, into attunement with the world and with oneself. I continued exploring matter and medium as vehicles for perception: pens, pencils, charcoals, inks, cameras, carving tools, musical instruments and writing itself -- each offering a way to see, to listen, to feel, to respond; until I arrived at the Sanctuary of the Body. Through those mediums and the interplay between them, I started to uncover the pulse that animates all things, the rhythms that exist between inner and outer worlds, and the subtleties that are usually unnoticed.

Every experience, every journey, every quest, became a reflection of this pulse. Europe, Asia, Greece; landscapes, sounds, stories and encounters — all were teachers and allies, guiding me toward a practice where observation, sensitivity and creation are inseparable. The process itself became the art, the gesture and the moment, revealing what could not be contained in preconception.

And it was somewhere in the course of that journey that I realized, that inside and out are as far from each other as they echo each other, that they are different as they are the same, that they are siblings; they are... twins. And the body stands between them, containing them both in one form.

It was somewhere in the course of that journey that I realized, that we are all unique and not alone, that we are all bearers and not owners, that we are all mediums and not generators, that we are all responsible for what we cultivate in us, and not victims of a mean, ruthless fate.

Eleven years have now passed since my first dive and the journey continues, evolving with each encounter, each project, each exploration. Within me, another presence has emerged — a continuation, a new perspective, a deepening of what was already begun. And with it, the sense that a new journey is always starting, guided by the pulse of life, by what is seen, felt, and lived.

Here I stand now... - "At the crack of the line..." as a poem of anNa once whispered to me -

...and I’m pleased to meet you.

FR

anNa

Je m’appelle Anthi. Pour mon travail, « anNa ». Je suis née à Athènes, en 1985, et je ne suis pas née seule. La vie m’a amenée ici avec un jumeau… un garçon. Et ainsi commença mon propre voyage dans le monde magique des oppositions ; des contradictions ; des hommes et des femmes ; des conflits ; des rencontres inévitables et des séparations tout aussi inévitables. Le passage de l’un à deux et de nouveau à un. De la pureté dure du noir et blanc, à la terre des nuances ; la terre du salut. Sans le savoir… j’avais déjà entamé mon voyage dans l’Art.

J’ai étudié le théâtre, en tant que chercheuse ; et j’ai voyagé en tant que telle également. Je suis allée en Europe, puis dans ma si chère Asie. J’y ai rencontré des personnes, des lieux, des cultures et leurs histoires… J’ai découvert des mondes, des arts et des scènes dans lesquels je me reconnaissais. Des manières dont les yeux peuvent voir… Des yeux à travers lesquels le monde était façonné — une histoire de gens dont j’étais aussi l’enfant.

Cette reconnaissance n’était pas simplement un éclairage académique, un concept artistique ou une doctrine spirituelle — c’était le rythme même de l’existence, vivant et immédiat.

Ce qui m’attirait n’était jamais l’art en tant qu’esthétique. Ce n’était pas le théâtre, la calligraphie, les dessins, l’écriture en tant que tels. Ce n’étaient même pas les philosophies elles-mêmes. C’était tout cela à la fois en tant que différentes manifestations de l’intellect, du corps, et de l’énergie qui les relie, cette force invisible que nous appelons le « ressenti ». Mais par-dessus tout, c’était ce qui se trouvait au-delà d’eux; la science vivante à l’œuvre derrière les arts. La vie elle-même exprimée sous certaines des formes les plus profondes et lumineuses que l’on puisse rencontrer. Voilà ce qui me captivait — cette unité ; ce souffle naturel qui circule à travers toutes choses. Et tout cela était là, traduit en art, révélant la poésie silencieuse cachée même dans les moments de l’être les plus ordinaires ou les plus brutaux.

De retour de ces voyages, je me suis pleinement plongée dans la rencontre : dans l’action, dans la présence, dans l’accord avec le monde et avec soi-même. J’ai continué à explore la matière et le médium comme véhicules de perception : stylos, crayons, fusains, encres, appareils photo, outils de sculpture, instruments de musique et l’écriture elle-même — chacun offrant une manière d’écouter, de sentir, de répondre. jusqu'à ce que j'atteigne le Sanctuaire du Corps. A travers eux et dans l'interaction entre eux, j’ai commencé à découvrir le pouls qui anime toutes choses, les rythmes qui existent entre mondes intérieur et extérieur, et les subtilités généralement inaperçues.

Chaque expérience, chaque voyage, chaque quête, est devenu un reflet de ce pouls. L’Europe, l’Asie, la Grèce; paysages, sons, histoires et rencontres — tous furent des enseignants et alliès, me guidant vers une pratique où observation, sensibilité et création sont indissociables. Le processus lui-même est devenu l’art, le geste et l’instant, révélant ce qui ne pouvait être contenu dans la préconception.

Et c’est quelque part au cours de ce chemin que j’ai réalisé que l’intérieur et l’extérieur sont aussi éloignés l’un de l’autre qu’ils se reflètent mutuellement, qu’ils sont différents autant qu’ils sont semblables, qu’ils sont frères ; qu’ils sont… jumeaux. Et le corps se tient entre eux, les contenant tous deux en une seule forme.

C’est également au cours de ce voyage que j’ai compris que nous sommes tous uniques et non seuls, que nous sommes tous porteurs et non propriétaires, que nous sommes tous des médiums et non des générateurs, que nous sommes tous responsables de ce que nous cultivons en nous, et non victimes d’un destin cruel et impitoyable.

Onze ans se sont écoulés depuis mon premier plongeon, et le voyage continue, évoluant à chaque rencontre, chaque projet, chaque exploration. En moi, une autre présence a émergé — une continuité, une nouvelle perspective, un approfondissement de ce qui avait déjà commencé. Et avec elle, le sentiment qu’un nouveau voyage commence toujours, guidé par le pouls de la vie, par ce qui est vu, ressenti et vécu.

Me voici maintenant… — « À la fissure de la ligne… » comme un poème d’anNa me l’a un jour murmuré —

…et je suis heureuse de vous rencontrer.